L’invitation adressée au duo a pour origine leurs recherches autour des cahiers de doléances de 1789 et ceux constitués lors du mouvement gilets jaunes. Leurs recherches les a conduit à s’intéresser à la vaisselle révolutionnaire, dont certaines pièces sont conservées au musée de la faïence de Moustier Sainte Marie avec lequel nous souhaitons faire le lien durant la résidence. Peut être même une partie de la restitution. Le musée de trouve à deux pas de l’atelier Bondil. Les deux artistes envisagent d’associer les habitants du territoire à leur recherche tout en élaborant un travail purement plastique à partir des savoir-faire de l’atelier.

La capacité du duo à travailler sur des aspects purement formelle, presque graphiques tout en invitant à la pratique collective qui intègre les habitants des sites où ils travaillent nous ont vivement intéressé, cette approche correspond bien aux enjeux du petit village de Moustier Sainte Marie où l’activité de la faïence se renouvelle peu. Nous avons senti chez Madame Bondil, directrice de l’atelier l’envie de transmettre mais aussi la volonté de renouveler le regard porté sur son savoir-faire. Il s’agit pour elle de provoquer les échanges deux artistes contemporains et ses salariés (sculptures et peintre à leur façon) mais dont le répertoire semble se limiter. Ils s’agit d’offrir à l’entreprise une ouverture et une respiration, envisager sous un autre angle leur activité professionnelle, d’en questionner les méthodes, les gestes, les vocabulaire, de valoriser le savoir-faire des salariés et de considérer ce savoir-faire par l’échange de compétence et de concepts liés à l’art, à la création contemporaine, à la recherche artistique.

Film Atelier de faïence Bondil