Clara Segura et Quentin Nishi sont en résidence au collège la Marquisanne à Toulon, ils bénéficie d’une bourse de résidence et d’un atelier attenant à la classe d’arts plastiques. Cette résidence contribue à la construction du « Parcours d’éducation artistique et culturelle »
Ref : Circulaire du Ministère de la Culture et de la Communication n° 2006-01 du 13 janvier 2006 relative au soutien à des artistes et à des équipes artistiques dans le cadre de résidences Circulaire n° 2010-032 du 5-3-2010 parue au Bulletin officiel n° 10 du 11 mars 2010. Circulaire du 3 mai 2013 des Ministères de l’Éducation nationale et de la Culture.
La résidence au collège La Marquisanne met en œuvre trois démarches fondamentales de l’éducation artistique et culturelle :
– La rencontre avec une œuvre par la découverte d’un processus de création
– La pratique artistique et culturelle à travers la mise en relation de différents champs du savoir favorisant la construction d’un jugement esthétique.
– Elle incite également à la découverte et à la fréquentation des lieux de création et de diffusion artistique

Clara est diplômée d’un DNA à l’ESADTPM et d’une DNSEP aux Beaux arts de Marseille. Entre peinture, sculpture et scénographie, Clara Segura forme (ou construit) des espaces ambigus qui font écho à des lieux domestiques, des espaces liminaux, dont se dégagent une inquiétante étrangeté. Quentin Nishi est diplômé de l’ESADTPM. Il développe un travail entre peinture, dessin et installation. Il s’agit de trois disciplines différentes, qu’il tente, à certains
moments, de faire interagir entre elles. Ils réaliseront également une série d’ateliers avec deux classes de 3ème du collège et deux visites (une aux Beaux arts de Toulon et l’autre à Metaxu).

« La résidence au collège La Marquisanne est l’occasion pour nous de proposer un travail en commun : chercher un terrain d’entente entre nos deux pratiques artistiques, liées toutes les deux à l’installation, à la peinture et à l’espace. Nous sommes à l’orée d’une recherche plastique, esthétique et narrative, visant à comprendre et travailler les concepts liés au quotidien, à la lenteur, à la maison abandonnée, à la mémoire et aux fantômes. Comment les fantômes peuvent continuer à habiter un lieu abandonné au travers des résidus et reliques liés à ces espaces. Comment ces objets questionnent notre quotidien et notre rapport à la mémoire, comment à travers une recherche artistique nous pouvons redéfinir ces éléments et questionner notre rapport au monde actuel, à sa frénésie. Enfin, comment des éléments esthétiques tels que le travail plastique de la lumière, du détail, du rapport d’échelle à une pièce, ou de motifs (notamment floraux ou végétaux), peuvent nous parler d’une autre temporalité, de lenteur et de moments suspendus face à un monde contemporain de plus en plus proie à un besoin d’efficacité et d’immédiateté. Travailler sur le ressouvenir, de mémoire, la littéraux l’espace liminal et quotidien, aborder l’ennui et la passivité, la notion de lenteur. »