Résidence au Moulin de Vernègues

Arthur Sirignano, Estèla Alliaud, Mahatsanga Le Dantec,
Mallemort

 

 

DU 23/06/2017
AU 31/10/2017
Mallemort
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Approche formelle de l’espace, captation de l’insaisissable et appropriation du panorama comme support de création… Arthur Sirignano, Estèla Alliaud, Mahatsanga Le Dantec,  nous donnent à voir et à envisager d’une façon qui leur est propre cette majestueuse bastide et ses alentours.

Arthur Sirignano – Géoglyphe du Vent  Terre, pigments colorés.
À partir d’un relevé topographique du parc, la position et l’orientation du Géoglyphe du Vent s’inscrivent harmonieusement dans le paysage.Cette marque, dont le titre nous renvoie à l’idée du mouvement, peut s’entendre comme l’image d’une mythologie contemporaine du paysage. Elle peut aussi s’interpréter telle une balise, dont l’orientation Est-Ouest marque la course du soleil.La forme est apparue par la soustraction de la matière et se dissoudra dans le temps par la réapparition de celle-ci. L’herbe recouvrira ainsi ses pigments minéraux et la forme, pourtant si franche, s’estompera.Le caractère éphémère de cette œuvre, par nature vulnérable, trouve sa conservation par l’image en mouvement. La vidéo et l’œuvre sont donc indissociables et complémentaires.Cette intervention convoque deux espaces temps. Elle prend racine dans une pratique très ancienne de l’humanité, celle où l’homme trace au sol d’immenses dessins dans sa quête de visibilité depuis les cieux ; puis elle sollicite les dernières avancées technologiques en matière de prise de vue.

Estèla Alliaud, Le ciel à mesure   
Inox poli miroir.
Dans la démarche de l’artiste, tout commence par une expérience du lieu afin de porter une attention particulière à ses singularités. Lors de sa première visite, Estèla Alliaud se dit avoir été véritablement happée par la contemplation d’un des bassins du Moulin de Vernègues. Le calme de ses eaux et la teinte de son revêtement en font un véritable miroir liquide sur lequel des fragments de ciel et d’architecture se reflètent.Dès lors, il s’agissait pour elle de capter ce qui nous parait à première vue  insaisissable : le reflet. Le processus de travail de l’artiste a commencé par un temps d’observation minutieux durant lequel elle releva, à un moment précis, les dessins de plusieurs reflets observés à la surface du bassin. Les formes extraites ont été converties en sculptures miroitantes, renforçant le reflet existant. Véritable mise en abyme “ du reflet dans le reflet ”, le fugitif, le bâti et l’humain sont captés sur le vif. Cette pièce se donne à voir dans une attention portée au lieu. Elle entre en écho avec les déplacements des visiteurs ainsi qu’avec les changements du temps (couleur du ciel, présence ou absence des nuages).
La question du regard y est fondamentale : il faut faire l’expérience du lieu,  se déplacer pour l’appréhender selon différents points de vue.

Mahatsanga Le Dantec, Orthogonale   
Acier.
Orthogonale est un dispositif de recherche sculpturale qui confronte une structure modulaire à un contexte donné.
L’artiste porte une attention particulière au rythme visuel de l’élément bâti et étudie le rapport de cette donnée avec le corps humain. Dès lors, la place du corps dans l’espace occupé devient déterminante. Il considère en effet que le corps habite l’espace qui l’entoure dans son intégralité. Il se soumet et interprète le rythme des formes présentes dans son environnement.
Mahatsanga vient parasiter graphiquement l’espace en greffant un volume. Celui-ci, dépourvu d’usage propre, danse entre les formes fonctionnelles préexistantes et vient déclencher une observation esthétique particulière.

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Pratique

Du 23/06/2017

Au 31/10/2017

residence@voyonsvoir.org

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