En 2005, le label « chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité » a été accordé par l’Unesco à un ensemble de rites festifs dédiés aux géants et dragons processionnels d’Europe Occidentale. Parmi ces rites se trouve la procession de la Tarasque. On retrouve cette fête populaire traditionnelle du sud de la France dans le quartier de Sainte-Marthe à Marseille (14ème arrondissement). De cette légende, on découvre quelques traces dans le quartier : des icônes à l’effigie de Sainte-Marthe qui a donné son nom au quartier, ainsi que des bas-reliefs et des carreaux peints de la Tarasque, cette chimère proche du dragon. Pourtant, depuis quelques années, le quartier n’organise plus sa célèbre fête, faute de moyens et de forces vives pour porter ce projet…/… La fête est l’un des axes récurrents dans mon travail. Les références qu’elle offre, les formes qui en émergent et l’enracinement qu’elle a dans la culture commune en ont fait un sujet inépuisable dans ma réflexion. C’était notamment le sujet de mon mémoire universitaire intitulé “Le moment festif : utopie et tactique militante”. C’est avec cette idée de travailler la fête comme un projet artistique et social que j’ai abordé la possibilité d’une réactualisation de la fête de la Tarasque. Joseph Perez